AIT SAADA, mon village natal

AIT SAADA, mon village natal

Récits et Images de la lointaine Kabylie ou les Chroniques d'un terroir déchiré entre traditions et modernité.


La beauté du diable

Publié par Idir AIT MOHAND ou Matricule S/5341 sur 29 Mars 2017, 21:51pm

 

Après avoir débusqué le diable, suivre le lien http://aitmohand.overblog.com/, me voici confronté à d’autres diables avec la conviction d’être dans le vrai et la ferme volonté de m’extraire de leur emprise maléfique. J’ai décidé donc de ne plus me soumettre à leur volonté et leur déclarer la guerre même si mon combat est perdu d’avance.

«Le diable, je suis bien obligé d’y croire, car je le sens en moi», belle citation de Charles Baudelaire, mais qui s’était bel et bien trompé. Le diable n’était ni en lui, n’est ni en moi, ni en toi, il est …

Dois-je le citer et prendre ainsi le risque de m’attirer les foudres de tous les diables du monde ? Pour le moment, je vais me contenter d’une approche afin de voir sa réplique et envisager une stratégie en fonction de sa réaction.

Il y a quelques jours, je pensais fuir le mal-être de la capitale en rejoignant mon village natal afin de me détendre un peu et y rester quelques jours. Que nenni, le diable m’a poursuivi jusqu’au village et à 22h27 précise, il fit son intrusion dans ma maison via un appel téléphonique.

Au moment où j’étais prêt à me lâcher dans les bras de Morphée avec un plein de rêves pour me faire oublier le tintamarre de la ville, le diable s’annonça dans toute sa vigueur et me secoua violemment.

Sa frappe a été si forte et si brutale que j’ai failli perdre mon contrôle et quitter le lit pour aller je ne sais où. J’ai passé la nuit du 7 au 8 mars dans une agitation qui m’a obligé à retourner à Alger dès le lendemain matin pour consulter un médecin et acheter des sédatifs indispensables pour me tirer du cauchemar éveillé que j’ai dû endurer toute une nuit et la journée d’après.

Le diable n’est pas celui que l’on s’imagine avec des cornes, une queue et des traits repoussants, il est gracieux, captivant et irrésistible par sa beauté. Le diable, n’est pas non plus, celui qui est symbolisé par l’obélisque de la Mecque, pas plus qu’il ne serait en forme d’un hibou (photo ci-dessus) et qu’on appelle la pierre de Satan dans ma commune de Yattafene.

Le diable est … Dois-je enjamber le borderline de l’entrecuisse pour le citer ?

Dois-je mettre toute ma pudeur de côté pour lâcher mon mot et dire ma pensée ?

Faut-il remuer dedans en profondeur jusqu’au firmament de l’extase pour dire qui il est ?

«Maudit soit Satan le lapidé», diraient certains esprits encrassés, mais qui adorent la compagnie du diable. « Pas de honte en religion », répondraient les moins fanatiques qui évoqueraient des jardins et vignes, de belles filles aux seins arrondis d’une égale jeunesse et des coupes débordantes d’un vin qui ne soûlent pas etc. (Coran sourate 78).

La tentation est grande et les tavernes ne manquent pas pour atteindre le summum de la jouissance en compagnie du diable qui peut être celui que j’observe en ce moment derrière mon écran.

Que diable !

 

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