AIT SAADA, mon village natal

AIT SAADA, mon village natal

Récits et Images de la lointaine Kabylie ou les Chroniques d'un terroir déchiré entre traditions et modernité.


Duos habet et bene pendentes

Publié par Idir AIT MOHAND ou Matricule S/5341 sur 19 Mai 2017, 15:27pm

A la lumière des résultats obtenus au second tour et des polémiques, parfois insalubres, qui ont suivi les élections et qui continuent d’alimenter les tribunes, je me dois une mise au point à propos de mon post où j’anticipais le face-à-face et dans lequel j’ai cité le fameux «duos habet et bene pendentes».

Il se trouve que je ne m’étais pas tellement trompé dans ma prospective, sauf que le vainqueur de cette course au pouvoir, s’avère quelqu’un que je qualifierais de providentiel pour un pays qui en a vraiment besoin depuis que la Vème république fut remise entre les mains des guignols pendant les deux derniers mandats.

Normalement, je n’ai pas à m’immiscer, de près ou de loin, dans les affaires d’autrui, mais la situation catastrophique qui prévaut dans mon pays, m’oblige à aller chercher ailleurs quelque passe-temps pour jeter un peu de lest.

Je ne suis pas de ceux qui vont balayer devant les portes des autres pendant que les leurs croulent sous les décombres des momies et autres squelettes qui n’intéressent même plus les archéologues. Ces gens-là qui ont fui leur pays, peut-être à juste titre, avaient une peur bleue de voir sombrer le pays qui les a accueillis sous la houle d’une mer agitée sur un ton bleu marine. Alors, ils s’étaient tous rangés du côté des opportunistes de la gauche pour faire barrage à la droite de crainte de voir leur statut changé, ce qui est en soi justifié.

Qu’en est-il lorsque l’élu n’est ni de droite ni de gauche ? Comme les jeux sont faits et que l’élu a remporté toute la mise grâce à son savoir-faire, les gauchistes essaient par tous les moyens de lui mettre les bâtons dans les roues en lançant une campagne de dénigrement tous-azimuts en vue des législatives prochaines.

La volée de médisances et de calomnies émanant des extrémistes de droite comme de gauche envers celui dont ils sont jaloux, ne sont que des mensonges qui ne feront pas bondir le nouveau chef d’Etat car il est bien au-dessus de ces considérations terre-à-terre. Il est loin du soi-disant socialisme de la mamelle, tout comme il est loin du patriotisme haineux qui ne peuvent conduire qu’à la faillite.

Après avoir suivi le burlesque des primaires et leur suite, j’ai la conviction que le jeune président est un grand monsieur qui mérite d’être écouté et applaudi. Je ne dis pas cela dans le but d’une attention quelconque, je dis cela dans le but de m’exprimer comme je le fais souvent sur ces pages pour mon propre plaisir. Les sentiments de justice et de vérité qui m’animent, font de moi quelqu’un qui déteste le mensonge et l’hypocrisie. De même que je déteste les autocrates ainsi que les monarques et leurs lèche-bottes. Je n’aime pas, non plus, les suppôts et leurs maitres fussent-ils des saints. Par contre, je sais reconnaitre et apprécier les hommes à leur juste valeur que j’applaudis avec force.

C’est pourquoi, je tiens à saluer Mr Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques et candidat à l’élection présidentielle, qui avait osé se lever en pleine séance de l’assemblée nationale et couper la parole à l’ex-président de la république en chantant un hymne de son terroir. Ses répliques et son comportement tout au long de la campagne électorale, m’ont fait découvrir un homme exceptionnel que l’école de la vie a forgé durement. Je n’ai pas pu m’empêcher de lui adresser un message auquel il a répondu par le biais de son équipe de campagne en ces termes :

Bonjour,

Monsieur Lassalle tenait à vous remercier pour votre message, plein de bienveillance à son égard.

Il est conscient qu'il partait de très loin, mais il a su éveiller les consciences d'un certain nombre de citoyens, qui continuent de le rejoindre tous les jours par leur adhésion à Résistons!

Le travail de terrain continue. Il ne compte pas en rester là.

Bien respectueusement,

Virginia

Mr Jean Lassalle ne sera jamais président, mais il est et restera l’homme remarquable qui impose du respect et de la considération, n’en déplaise aux railleurs qui ne connaissent rien du langage des chevronnés de joutes oratoires.

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