AIT SAADA, mon village natal

AIT SAADA, mon village natal

Récits et Images de la lointaine Kabylie ou les Chroniques d'un terroir déchiré entre traditions et modernité.


Le navigateur solitaire

Publié par Idir AIT MOHAND sur 14 Mai 2010, 10:32am

Catégories : #Mes articles

« Ait Saada, mon village natal » était, il n’ y a pas longtemps,  un bourg méconnu sur le web. Depuis quelques temps, on assiste à un décalquage sans pareil de Ait Saada par ci, Ait Saada par là. Servi à toutes les sauces, avec comme ingrédient mon nom, ce village est devenu un appât utilisé par quelques pirates du net naviguant en haute mer pour pêcher le poisson. Lorsque « Tataouine les bains » ou « posésie blog devient ait saada, mon village natal », je crois qu’il était temps, pour moi, de changer de cap. En effet, après avoir créé ce blog, un peu comme un naufragé sur une île déserte, ne sachant pas nager, je m’étais attelé à monter avec les moyens de bord une barque afin de prendre le large et découvrir d’autres horizons. Malgré les remous et les difficultés rencontrées, j’ai navigué pendant un certain temps et, tout au long de ce long périple, j’ai pu atteindre tous les rivages ciblés dont ma mission était d’y débarquer un bagage. Ce paquetage était composé de quelques enregistrements audiovisuels, d’un recueil de poèmes, de deux romans ainsi que quelques idées et beaucoup de souvenirs remisés au fond d’un tiroir. Sachant qu’un jour ou l’autre, ce voyage prendrait fin, je m’étais préparé à cette éventualité. Donc, c’est sans regret que je vais devoir abandonner le large et ses requins pour retrouver la terre ferme. Là, je construirai une hutte à l’abri des regards et y stockerai le restant de ma cargaison.

Cette façon de conclure me renvoie vers un de mes articles où j’ai fait l’analogie des blogs dont je reprends ici un extrait qui en dit long sur ma motivation. A quoi peut ressembler un blog ? J’ai essayé de réfléchir à la question et plus j’y pense,  plus je me perds dans ce méli-mélo qu’est cette toile du net s’étendant à l’infini. Un blog peut être comparé à une embarcation voguant au gré du vent sur cet immense océan du web. De l’insignifiant radeau à la plus petite voile, de l’imposant porte-avions et autres sous-marins en passant par une multitude de paquebots, la gamme est très variée. Chacun peut s’offrir sa propre croisière et naviguer ainsi en eaux troubles ou limpides selon son désire. Pendant que certains navires n’arrivent pas à quitter la berge, d’autres capitaines, plus astucieux et chevronnés, sillonnent les océans à la découverte d’horizons toujours plus accueillants. Durant la traversée, il arrive que quelques navigateurs abandonnent, volontairement, leurs embarcations qui continuent leurs voyages sans boussole, tandis que d’autres les font couler délibérément afin de mettre fin au voyage : (erreur 505, le blog demandé n’existe pas). A tout ces navigateurs soumis aux caprices des océans, il peut arriver la désagréable surprise d’un séisme en haute mer ou d’un tsunami et c’en est fini pour les embarcations se trouvant sur les lieux : (les naufragés de tel ou tel hébergeur qui s’en vont rejoindre les épaves au fond des abysses).

Puisque nous sommes en plein dans la navigation, pourquoi ne pas confondre un blog avec un objet volant dans cet espace infini du web ? Dans ce cas, la diversité est indiscutable puisqu’elle va de l’aéronef qui ne quitte jamais le sol à l’avion supersonique sans oublier les fusées, les vaisseaux spatiaux  et autres satellites géostationnaires. La différence étant considérable, on ne peut pas comparer un dirigeable à un spoutnik. La seule chose que ces engins spatiaux ont en commun, c’est l’option qui est proposée comme choix dans le sigle du profil, être un ovni (un pseudonyme autrement dit) ou faire dans la transparence. Ce dernier cas peut rendre vulnérable un blog identifiable en cas d’attaque par ses pairs. Dans cet espace aussi vaste où chacun essaie de monter plus haut que ses congénères, un aéroplane devenu gênant pourrait faire la cible d’un chasseur pendant son apogée. A la guerre comme à la guerre, la bataille est rude. Tels des soldats, les blogs se livrent une bataille acharnée pour remporter quelques points supplémentaires qui les aideraient à monter en grade. On ne peut pas arriver dans ces armées aux couleurs multiples, avec le grade de général. Il va de soi que le bidasse, engagé volontaire, doit passer par l’apprentissage avant d’ambitionner une brillante carrière qui fera de lui, peut-être, un haut gradé aux nombreuses décorations : (le haut de gamme, le top des blogs avec tous les privilèges qui leur siéent). On peut aller comme cela à l’infini dans les comparaisons, mais là n’est pas le but recherché. Je voudrais simplement dire à mes amis du web que si j’ai décidé de larguer les amarres, c’est pour ambitionner une autre aventure.

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